Apprendre l’Anglais Tôt : 5 Idées Reçues à Oublier
Démystifier l’apprentissage précoce de l’anglais
Idée reçue n°1 : « Le monolinguisme est la norme et le bilinguisme une exception »
Contrairement au mythe de la rareté du bilinguisme (ou plurilinguisme), ce dernier concerne en réalité environ la moitié de la population mondiale.
Les personnes bilingues utilisent deux ou plusieurs langues dans la vie de tous les jours. Cela ne signifie pas forcément qu’elles ont une compétence équivalente et parfaite de leurs langues. Cette définition tient compte des bilingues, mais également des plurilingues et elle inclut les dialectes, une réalité dans certains pays comme la Suisse et l'Italie1. Il existe donc diverses manières d’être ou de devenir bilingue : situation familiale plurilingue, contexte de vie frontalier, scolarisation en langue étrangère, mobilité professionnelle à l’étranger…
Idée reçue n°2 : « Un enfant qui suit un apprentissage bilingue doit avoir au moins un parent bilingue »
Les parents jouent un rôle essentiel dans le soutien de leur enfant et dans la valorisation de la langue étrangère apprise. Mais la réussite scolaire des enfants inscrits dans un programme bilingue ne dépend pas des compétences linguistiques de leurs parents : l’enseignement bilingue s’adresse à tous les enfants. En suivant un enseignement avec l’EIB à distance, l'élève travaille en autonomie tout en bénéficiant d'un suivi attentif et personnalisé de notre équipe pédagogique. Il peut échanger en visioconférence avec des professeurs natifs et progresser à son rythme dans un programme clair et structuré, lui permettant ainsi d'approfondir pleinement ses compétences linguistiques. Cet accompagnement sérieux assure également une progression fluide, même si ses parents ne maîtrisent pas la langue concernée.
Idée reçue n°3 : « Il faut être un bon élève pour suivre un enseignement bilingue »
Avoir un bon niveau scolaire n’est pas un pré-requis. Quel que soit leur niveau, tous les élèves trouvent une valeur ajoutée dans l’enseignement bilingue. En effet, le bilinguisme agit comme un entraînement intensif pour le cerveau, améliorant significativement la flexibilité cognitive. Cette capacité à s’adapter rapidement à des contextes différents est particulièrement visible chez les enfants exposés à plusieurs langues dès leur plus jeune âge. De plus, un grand nombre de recherches ont établi que le bilinguisme favorise le développement des fonctions exécutives chez les jeunes enfants2. Or, plusieurs études ont mis en évidence une relation directe entre ces capacités exécutives (comme la logique, la planification et le raisonnement) et les résultats en mathématiques et en sciences.
Ces bénéfices cognitifs se retrouvent dans les résultats scolaires académiques, y compris dans les matières autres que linguistiques : les élèves bilingues développent une approche plus créative de la résolution de problèmes, leur permettant de trouver des solutions innovantes.
Idée reçue n°4 : « Un enfant qui apprend trop tôt deux langues n’en maîtrise finalement aucune des deux et les mélange »
Faux ! L’enfant ne confond pas les langues entre elles. Il évolue au fur et à mesure de son exposition aux deux langues et répartit son « stock » de vocabulaire selon ses expériences. Comme l’explique Annick Comblain, docteure en orthophonie, « un enfant bilingue ne correspond pas à deux enfants monolingues dans la même personne ». Chacune des langues s’acquiert à un rythme et dans des contextes différents, sans risque de confusion.
Idée reçue n°5 : « Scolariser un enfant en deux langues augmente les risques de difficultés d’apprentissage »
Les enfants suivant une éducation bilingue (à la maison ou à l’école) ne présentent statistiquement pas plus de retard de langage que les autres. De même, concernant les enfants à besoins particuliers (dysphasie, dyslexie, TDA/H…), ils ne sont proportionnellement pas plus nombreux dans la population bilingue que dans la population monolingue.
Levons les clichés à propos de l’enseignement bilingue et du bilinguisme. Au-delà des mythes, apprendre précocement une langue étrangère relève avant tout d’une expérience enrichissante et formatrice, à condition que la pédagogie soit adaptée à l’âge de l’enfant.
1 François Grosjean, docteur en psycholinguistique, fondateur de la revue Bilingualism: Language and Cognition.
2 Les bilingues sont-ils plus forts en maths ?