Groupes de Niveau au Collège : l'Approche de CEDRE France
Groupes de niveau ou suivi individualisé ? La réponse de l’enseignement à distance
Les groupes de niveau en français et mathématiques au collège ou de “besoins” comme préfère les appeler Madame la Ministre Nicole BELLOUBET, devaient être « la règle » en cette rentrée 2024, et la classe entière « l'exception » avait affirmé Gabriel ATTAL le 13 mars dernier1.
Très controversés, les groupes de niveau sont-ils vraiment une bonne solution pour améliorer les résultats des élèves ? Quelle autre réponse peut apporter l’enseignement à distance ?
Les groupes de niveaux, une polémique qui n’en finit pas…
Rappelons en préambule que selon le rapport PISA 2015, les enseignants français utilisent beaucoup moins qu’ailleurs les méthodes d’enseignement différenciées et personnalisées avec un écart de 29 points par rapport à la moyenne de l’OCDE. Pourtant le fait de proposer des exercices différents selon les besoins des élèves favorise le progrès dans les apprentissages.
Alors, les groupes de niveau sont-ils la solution ? Si on les définit comme des groupes basés sur une répartition entre élèves moyens, faibles ou forts, figés sur la durée de l'année scolaire, les études scientifiques concluent de manière plutôt défavorable.
En effet, ces groupes entrainent plusieurs effets négatifs :
- les enseignants adaptent leur degré d’exigence et leurs notes en fonction du niveau de la classe,
- les enseignants auraient aussi tendance à laisser à ces élèves moins d'autonomie,
- l’émulation est moindre dans les groupes les plus « faibles »,
- les élèves perdent en estime de soi scolaire, ce qui peut jouer sur leur motivation et limiter leur ambition.
En se basant sur les expériences passées, ni les élèves les plus performants, ni les élèves les moins performants ne semblent bénéficier de la mise en place de classes de niveau.
Le Cnesco (Centre national d’étude des systèmes scolaires) confirme : « les classes hétérogènes sont à privilégier pour éviter des classes de niveau ou à option dont la recherche montre qu’elles augmentent les écarts de résultats entre élèves. » 2
En revanche, des groupes non figés, constitués ponctuellement en fonction des difficultés momentanées rencontrées ou des nécessités d’approfondissement, peuvent permettre d’adapter les méthodes et les exercices, en fonction des besoins d'acquisition de compétences de chaque élève, sans les effets négatifs vus ci-dessus.
« Des regroupements homogènes peuvent être efficaces s’ils visent l’acquisition d’une compétence très précise et s’inscrivent dans la durée d’une séquence d’apprentissage exclusivement. » 3 précise le Cnesco.
Ces groupes, communément nommés groupes de besoin, sont toutefois difficiles à mettre en œuvre dans le système éducatif français car ils nécessitent une grande souplesse et une bonne coordination entre enseignants, les groupes pouvant être constitués d’élèves de différentes classes. Un rapport récent du programme Innovations, Données et Expérimentations en Education (IDEE) souligne « l’importance de la flexibilité dans la constitution des groupes grâce à des évaluations fréquentes »4. Ce n’est apparemment pas la voie suivie pour le collège à la rentrée 2024-2025.
Concilier personnalisation et exigence avec l’enseignement à distance
En enseignement à distance, la question des groupes de niveau ne se pose pas. Contrairement à la scolarisation classique, ce mode d’enseignement se déroule au sein de la famille, tout en étant encadré par une école et des professeurs diplômés. Cette formule offre à la fois un cadre rassurant et une grande souplesse. Elle s’adapte parfaitement au rythme et aux besoins de chaque enfant. Ainsi un collégien peut aménager ses horaires et adapter le temps consacré à telle ou telle matière. Il peut même suivre parallèlement des cours de 5e en français et de 4e en mathématiques par exemple.
De plus, au sein des écoles à distance CEDRE France, la pédagogie s’appuie sur un enseignement explicite et progressif, avec une avancée pas à pas que l’élève suit à la vitesse qui lui correspond.
Résultat : l’enfant progresse, il ne se décourage pas. En aucun cas, le niveau d’exigence ne baisse par rapport aux attendus. En revanche, l’enseignement à distance donne à l’enfant le temps et la latitude d’acquérir les notions et de comprendre son mode d’apprentissage, même si celui-ci est atypique.
Dans les matières où il a le plus d’aisance, l’élève est nourri de nombreux exercices et ressources complémentaires. Il continue à approfondir ses connaissances et il ne risque pas de perdre son temps ou de s’ennuyer.
C’est pourquoi cette instruction individualisée se montre particulièrement efficace pour tous les enfants à besoin éducatif particulier : HPI, TSA, troubles DYS ou encore troubles de l’attention.
Quel que soit le profil de l’enfant, l’enseignement à distance permet d’acquérir durablement des bases très solides et surtout de gagner en autonomie et en confiance en soi. Guidé dans ses apprentissages, l’élève avance à son rythme et construit sa propre méthode d’acquisition des connaissances et des compétences. C’est la meilleure garantie pour sa réussite scolaire et son épanouissement futur.
2 Cnesco (2017) http://www.cnesco.fr/fr/differenciation-pedagogique/
3 Cnesco (2017) http://www.cnesco.fr/fr/differenciation-pedagogique/
4 https://www.idee-education.fr/_files/ugd/ab9408_6e7e9ce9d04a4265b14e77e916d03fe9.pdf